Publié dans Société

Programme « U-report » - Les jeunes se font entendre !

Publié le jeudi, 01 juillet 2021

« Ta voix compte ». Les jeunes de Madagascar rejoignent leurs pairs issus de 83 pays du monde entier avec ce cri de ralliement du programme U-report. Mis en œuvre par l’UNICEF, ce dernier encourage les jeunes âgés de 14 à 30 ans à s’exprimer et à faire entendre leurs voix, à travers des sondages disponibles sur la plateforme sociale. Diverses animations et sensibilisations ont marqué le lancement officiel de ce programme, le 24 juin dernier à Taolagnaro.

 

Un habitant sur 3 recensés à Madagascar est un jeune âgé de moins de 25 ans. Ceux âgés de 10 à 19 ans représentent 25,5 % de la population totale, soit plus de 6,5 millions. Les jeunes constituent ainsi un facteur déterminant du changement social, du développement économique et du progrès technique dans le pays. Pourtant, ils font face à divers obstacles préoccupants nuisant à leur épanouissement et leur prise de responsabilité, entre autres en matière de santé, d’éducation, de protection, d’insertion socioéconomique, de participation citoyenne, etc.  L’enquête nationale de suivi des Objectifs du millénaire pour le développement en parle. Face à cette situation au détriment de la jeunesse, U-report leur donne l’opportunité de se faire entendre et de s’exprimer sur les sujets qui les concernent. « Il est important que la voix de la jeunesse soit entendue et ce sur plusieurs thématiques comme le mariage des enfants, l’exploitation des mineurs, l’éducation, etc. », déclare Jean- Benoît Manhes, représentant adjoint de l’UNICEF. « Les jeunes ont des idées et ont besoin d’être entendus. La politique nationale de la jeunesse avance la nécessité de mettre en place une plateforme pour qu’ils puissent s’exprimer. U-report répond à cette attente », précise Juliana Ratovoson, Directeur général de la jeunesse (DGJ) auprès du ministère de tutelle.

Sondages par SMS

La mission principale du programme U-report consiste à la fois à faire entendre la voix des jeunes et à encourager les parcours de citoyenneté engagée via des sondages. Madagascar a choisi le SMS pour réaliser les sondages puisque le taux d’utilisation de la téléphonie mobile est plus considérable que celui d’accès à Internet et aux réseaux sociaux. Pour devenir U-reporter, un jeune devrait s’inscrire sur le numéro vert 301, valable sur tous les opérateurs téléphoniques. Après son inscription, il devrait répondre aux questions et participer aux sondages portant sur leurs problèmes, desiderata, ambitions, projets, etc. Le service est anonyme et gratuit. « Les réponses données par les jeunes par SMS deviennent des bases de données utilisables par les institutions, organismes ou bailleurs ou encore pour les projets et études sur la jeunesse. Elles pourront servir de plaidoyer ou encore pour des sensibilisations des jeunes, entre autres », souligne la DGJ.

D’ailleurs, les résultats des sondages téléphoniques sont transparents et accessibles à tous et en temps réel sur le site web https://madagascar.ureport.in. Outre ce site, la page Facebook « U-Report Madagascar » fournit également des informations utiles et des conseils aux jeunes.

Pour information, Madagascar recense 1727 U-reporters au jour du 23 juin dernier, à la veille du lancement officiel dudit programme à Taolagnaro. 38 d’entre ces jeunes en sont des ambassadeurs, qui sensibilisent leurs pairs à intégrer à la plateforme et à faire entendre leur voix. Au niveau mondial, plus de 15 millions de jeunes en sont concernés.

Réalisé par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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